Le sous-sol versoisien : un important potentiel thermique ?

Entre mars et juin, 5 sites de la commune de Versoix  seront sondés à l’aide de forages à la recherche d’eau. Ces forages de petit diamètre (environ 15 centimètres) et de faible profondeur n’engendreront pas ou peu de nuisances. L’occasion, peut-être, de valoriser les ressources naturelles du sous-sol versoisien.

La Commune de Versoix met actuellement à jour son Concept Energétique Territorial Versoix Urbaine (CET) dans le cadre d’un projet pilote mené avec l’Office Cantonal de l’énergie, le Programme GEothermie 2020 et accompagnés des bureaux Hydro-Géo Environnement et Conti & Associés. Cette mise à jour prend en compte une nouvelle ressource : la nappe phréatique de Montfleury. Elle s’écoule sous Versoix en direction du lac. Dans le cadre de ce projet, des forages exploratoires de petit diamètre et de faible profondeur ont lieu de février à juin sur cinq sites répartis sur le territoire communal.

Ces forages ont pour but d’évaluer le potentiel en vue d’une valorisation thermique en réseau. Une fois les résultats connus, l’étude évaluera la faisabilité d’utiliser cette ressource, en parallèle de celle de l’eau du lac, pour alimenter en chaleur renouvelable les bâtiments de la ville. Il est prévu notamment que cette ressource énergétique soit exploitée dans le cadre du projet communal de la réfection et de la transformation du site de l’école Bon-Séjour en collaboration avec le service des bâtiments de la mairie de Versoix.

L’étude CET Versoix Urbaine devrait être finalisée dans le courant de l’été 2018 et ses principaux résultats seront ensuite intégrés au Plan directeur communal de l’énergie, lequel sera réalisé en fin d’année. Ce Plan de l’énergie, requis par le Canton, donnera à la Commune un outil pragmatique et clair de la planification énergétique de son territoire. Il permettra aussi aux multiples acteurs du territoire d’avoir un document de référence en termes d’approvisionnement énergétique.

Depuis déjà plus de 10 ans la Commune de Versoix étudie les opportunités d’utilisation de ses ressources locales et renouvelables pour de la valorisation thermique (production de chaleur pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire).
En 2009, la Commune réalisait une étude pour exploiter l’eau du lac pour les besoins de chauffage et de rafraîchissement de la partie urbaine de la Ville. L’étude évaluait la faisabilité technique et économique de déploiement de plusieurs réseaux utilisant l’eau du lac. Suite à cette étude, un réseau froid alimentant Versoix Centre-Ville fut créé.

Ce réseau en fonction aujourd’hui alimente actuellement l’ancienne Papeterie, l’EMS Saint-Loup, le bâtiment communal du Boléro, l’Hôtel Lake Geneva ainsi que les commerces situés à Versoix Centre-Ville. Ce réseau qui s’inscrit dans la politique de développement durable de la Ville a permis de diminuer son utilisation des énergies fossiles et ses émissions de CO2.

Des informations complémentaires relatives à l’agenda des forages seront bientôt disponibles.

 

« Faire de la chaleur avec du froid »
La pompe à chaleur (PAC) porte bien son nom: elle "pompe" littéralement des calories dans le milieu extérieur – sol, air ou eau – pour les restituer à l'intérieur d’un bâtiment. En résumé, elle refroidit l'extérieur pour réchauffer l'intérieur. Pour faire ce travail, elle utilise un compresseur électrique et un circuit fermé rempli de gaz synthétique (comme dans un frigo), de propane ou de CO2 qui passe de l'état gazeux à l'état liquide en fonction de la pression produisant ainsi par compression et décompression, du chaud et du froid. En moyenne, une PAC a besoin de 1kWh électrique pour récupérer 3 kWh de l’environnement et ainsi produire 4 kWh de chaleur.